Pause déjeuner : des clés pour booster votre énergie

 
L’alimentation, en plus du sommeil et d’une bonne gestion du stress joue un rôle fondamental sur votre énergie au quotidien et votre capacité de concentration.

Cela vaut pour chacun des repas et notamment pour celui du midi : lequel d’entre vous n’a jamais fait l’expérience (et les frais) du « coup de barre » et de l’irrésistible envie de faire une sieste après le déjeuner ?

L’énergie alors dirigée vers vos organes digestifs y est sans doute pour quelque chose. En effet, la digestion est un processus qui nécessite beaucoup d’énergie : jusqu’à 30% de votre énergie est alors mobilisée et en toute logique, plus votre repas s’alourdit et plus ce pourcentage est élevé. Or les dépenses énergétiques engendrées par votre digestion le sont nécessairement au détriment du reste de votre organisme (et de votre rendez-vous de 14h par exemple).

Je vous propose donc quatre clés pour optimiser la digestion de votre déjeuner. Ne perdez plus inutilement de l’énergie en consacrant une grande partie de votre après-midi à digérer, alors même que ce repas est censé vous apporter les nutriments nécessaires aux fonctions cognitives que vous allez déployer (concentration, capacité de raisonnement…) et au maintien d’une énergie constante jusqu’au dîner.

● 1ère clé : Composez au moins la moitié de votre assiette de légumes

Les légumes sont riches en vitamines, minéraux et oligo-éléments, indispensables au bon fonctionnement de votre organisme et de votre cerveau. Ils sont par ailleurs rapides à digérer.

Les légumes de saison sont à privilégier : ils sont bien plus savoureux ; bien plus riches nutriments que ceux produits sous serre ou qui mûrissent pendant leur transport ; enfin ils répondent à nos besoins nutritionnels en fonction des saisons (en hiver l’orange et le kiwi riches en vitamine C essentielle au système immunitaire, en été les tomates et le concombre gorgés d’eau pour rester hydraté).

Pensez à ajouter des légumes crus (en quantité à adapter à votre sensibilité intestinale), dont l’intégralité des vitamines est préservée, notamment la vitamine C qui ne résiste pas à une température au-delà de 42 degrés.

● 2ème clé : évitez le « mélangisme alimentaire »

N’en déplaise à la gastronomie traditionnelle française, on évite un mélangisme excessif et on privilégie les associations alimentaires qui réduisent le temps de digestion. Les grandes familles d’aliments n’ont en effet pas les mêmes compositions chimiques et possèdent donc leurs propres caractéristiques de digestion (durée, lieu de digestion, enzymes digestives et degré d’acidité nécessaire à leur bonne transformation).

Afin d’éviter la sensation de lourdeur postprandiale du début d’après-midi, simplifiez vos assiettes et évitez d’associer des protéines animales (viande, volaille, poisson, œuf, fromage…) avec des céréales (blé, épeautre, seigle, avoine, riz, sarrasin, quinoa, millet…). En revanche, les protéines animales s’associent bien avec les amidons faibles (pomme de terre, potimarron, patate douce…). Les protéines végétales (légumineuses, algues, champignons, tofu, oléagineux…) vont aussi bien avec les céréales qu’avec les amidons faibles.
Quelques exemples de combinaisons digestes :
– Légumes + poulet + pommes de terre (vapeur, pas les frites)
– Légumes + lentilles + riz
– Légumes + poisson + patate douce
– Légumes + pâtes + champignons
– Légumes + pois chiches + potimarron
– Légumes + quinoa + amandes

● 3ème clé : n’engloutissez pas votre déjeuner mais mas-ti-quez

Une bonne digestion commence dans la bouche : il ne sert à rien de faire des combinaisons alimentaires intelligentes et d’apporter à votre organisme tous les nutriments dont il a besoin pour rester alerte toute l’après-midi, si vous ne prenez pas le temps de mastiquer.

La mastication permet en effet de déstructurer les aliments solides, tout en les enduisant de salive riche en enzymes digestives. L’estomac n’ayant pas de dents, bien mastiquer lui évite de redoubler d’efforts pour broyer les aliments qui ne l’ont pas suffisamment été en amont.

La mastication est également capitale pour une bonne assimilation des nutriments issus de la transformation des aliments ingérés.

● 4ème clé : ne mangez pas le stress au ventre

Le stress bloque le processus digestif. Conséquence : en attente d’être digérés les aliments stagnent et fermentent, avec à la clé fatigue, lourdeurs digestives et ballonnements.

Prenez donc au moins 20 min pour déjeuner dans un environnement le plus apaisé possible qui soit, sans parasite : pas de journal, écran, ni débat politique passionné. Soyez à ce que vous faites : simplement, manger.

Votre énergie et votre efficacité de l’après-midi dépendent de votre pause déjeuner !

Cécile Pétureau Naturopathe

https://www.cecile-petureau.com/